Tout le monde fuit la responsabilité en ce moment sensible.
Le navire cabiste est-il en train de couler en douceur ? Au vu des déclarations des parties susceptibles d’amorcer l’opération de sauvetage, tout porte à le croire! En effet, le président Abdessalem Saidani, qui a été poussé à céder sa place provisoirement jusqu’au 15 juillet 2020, ne compte pas revenir à la charge. La décision était prise d’un commun accord avec le président des Socios, Samir Yâacoub, en présence d’un certain nombre d’anciens responsables du club il y a près de deux mois. Depuis, bien des choses se sont passées dans la gestion de la difficile situation du CAB. Et le linge sale a été déballé, venant ainsi compliquer davantage le fragile accord signé chez Mehdi Ben Gharbia, ex-président du club. Le résultat est que les deux signataires ne veulent plus assumer cette responsabilité, lourde et délicate il est vrai. Et chacun avance ses arguments ! Le comité provisoire dirigé donc par M. Yâacoub affirme être déçu par l’attitude de M. Saidani en exigeant une part des prochaines rentrées d’argent dans le compte du club ; et pense qu’il est difficile de redresser la barre dans de telles conditions.
La réplique est venue sans ambages : » Ce n’est pas un jeu d’enfants. Samir Yâacoub doit assumer son entière responsabilité et ne peut en aucun cas faire volte-face. Il ne faut pas compter sur moi pour reprendre le CAB. Je vais consacrer, pour le moment, mon temps à mettre de l’ordre dans mon esprit et mes affaires « , affirme A. Saidani.
Et d’ajouter concernant la prochaine échéance électorale d’un nouveau président : » Je peux affirmer d’ ores et déjà qu’on a fixé au 1er septembre 2020 l’assemblée générale évaluative « . Jamais le club nordiste ne s’est retrouvé dans pareille impasse ! Il est urgent que les principaux responsables, qui ont été, de près ou de loin, à l’ origine de cette situation qui ne fait pas honneur à Bizerte, trouvent une solution…